Pour Véronique
C'était un petit matin brumeux, un de ces matins où l'on se sent un peu triste, comme le temps. Un matin où le tilleul désordonné s'obstine à éparpiller ses feuilles dans le jardin.
La voiture de la poste s'est arrêtée devant la porte et Roger est arrivé une enveloppe à la main. Tu as reçu un colis Coco ! Ah tiens, pourtant je n'attendais rien.
Une adresse au dos : Véronique, un endroit de l'Eure que je ne connais pas mais où cette Véronique-là vit, aime et sourit sûrement. Mais pourtant, cette Véronique-là me murmure quelque chose, juste quelques bruissements du côté de mon coeur.
Comme d'habitude, j'attends toujours un peu avant d'ouvrir les paquets que je reçois. Pour savourer le plaisir que quelqu'un ait pensé à moi et retarder, quelques secondes encore, le moment si délicieux de la surprise.
J'ouvre et le plaisir jaillit, comme une jolie source lumineuse. Lumineuse comme cette Véronique-là qui manque de temps mais a perlé pour moi un magnifique free-form bleu, comme mes yeux m'écrit-elle, qui a pris le soin d'interroger mon amie Axelle pour tenter de savoir ce qui pourrait me faire plaisir. Et les larmes montent, celles de la joie et de l'émotion devant tant de gentillesse.
Et voilà que je voudrais l'embrasser cette Véronique-là, lui dire ma joie, tout aussi lumineuse que les perles qu'elle a tissées pour moi, tout aussi lumineuse que ce petit complot d'amitié et de gentillesse qui lui ouvre grand les portes de mon amitié. Lui dire tous les petits et grands merci que l'on destine aux gens qu'on aime.
Alors, laissez-moi vous la présenter cette Véronique-là, dont le superbe bijou se pend désormais à mon cou. Merci à toi ma chère Perloosette. Tous les Merci qui battent à grand fracas.
Le Voilà...